Communiqué de presse de Paul-Loup Sulitzer sur l’affaire Depardieu
17 12 2012Sollicité par de nombreux médias, Paul-Loup Sulitzer a tenu à exprimer sa position sur « L’affaire Depardieu ».
«Je me sens extrêmement concerné par l’affaire qui touche Gérard Depardieu car je suis moi-même accueilli en Belgique pour travailler pour la société www.deal5000.be . Traiter un tel acteur ou toute autre personne de «minable» me semble être d’une incorrection dépassant les valeurs humaines du pays des droits de l’homme.
L’affaire Depardieu faisant grand bruit je me dois, suite aux sollicitations permanentes de la presse, de réagir.
Je ne suis pas parti de France pour des raisons fiscales ou d’argent.
J’aime mon pays, j’aime la France et les Français mais la France d’aujourd’hui est devenue ingrate à l’égard de ses créateurs. J’estime que la France est le pays de la douceur de vivre et qu’au jour d’aujourd’hui elle connait une violence extrême dans ses rapports avec ses concitoyens qu’ils soient de droite, de gauche ou d’ailleurs.
Moi-même, j’ai rencontré cette violence quand, durant 10 ans, on m’a supprimé mon passeport et récemment lorsque l’on m’a enlevé ma médaille d’officier de l’ordre du mérite alors que je n’avais joué qu’un rôle totalement mineur dans une affaire d’état.
Traiter Monsieur Depardieu de « minable » ne peut être en aucun cas être acceptable ou accepté. Cet acteur a fait briller le cinéma français dans tous les pays comme moi-même, qui en vendant 60 millions d’exemplaires de mes romans, j’ai fait rayonner mon pays dans 43 pays.
Venant d’un milieu défavorisé, Depardieu a travaillé toute sa vie. Je dois donc lui donner raison sur le fond même si parfois ses excès dépassent sa pensée.
Gérard Depardieu a réagit avec son caractère. Pour ma part je pense qu’il aime son pays, c’est le système qui l’oblige à se rebiffer. La France ne doit pas commettre les mêmes erreurs que sous un régime autoritaire ou adopter un système répressif, injuste et inhumain.
Fils d’un grand résistant et d’un homme mort pour la France, pour ses idées et sa liberté, je me sens solidaire de Monsieur Depardieu mais aussi de tous les gens victimes de la crise dont Monsieur Hollande a hérité. »
Fait à Bruxelles, le dimanche 16 Décembre 2012
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